Votre dermopgraphiste, Géraldine, a travaillé pendant plus de 15 ans dans l’industrie médicale au sein d’entreprises spécialisées dans le cancer du sein et dans la chirurgie et la médecine esthétiques. En 2017, elle a recours, pour raison médicale, à une chirurgie de réduction mammaire qui laisse quelques traces inesthétiques, notamment des cicatrices verticales sur la partie inférieure des seins et une décoloration au niveau de certaines parties des aréoles mammaires et au niveau péri-aréolaire. Elle entend alors parler de la dermopigmentation qui permet, notamment, de camoufler les cicatrices et de reconstruire les aréoles mammaires en 3D par un effet de trompe l’oeil réalisé grâce à des pigments.
Au moment où elle envisage d’avoir recours à cette technique de dermopigmentation, on lui diagnostique un cancer du sein bilatéral qui nécessite, entre autres, une double mastectomie et un traitement par chimiothérapie. Au choc de l’annonce de la maladie s’ajoute la peur de la perte de sa féminité : perte des cheveux, perte des cils, perte des sourcils, ablation des seins, cicatrices, perte des aréoles mammaires (même après reconstruction par prothèse, par lambeau dorsal ou par DIEP). Or, elle en est convaincue, garder sa féminité fait partie du processus de guérison, même si cela n’est pas toujours pris en compte à sa juste valeur. C’est alors qu’elle a recours pour la première fois à la dermopigmentation. Elle sait qu’elle perdra ses cheveux, ses cils, ses sourcils dans un premier temps, et elle ne veut pas donner l’impression d’être malade et d’avoir le cancer. Elle veut continuer à vivre normalement. Vivre tout simplement !
Avant le début de sa chimiothérapie, elle a alors recours au maquillage permanent et se fait tatouer les sourcils et les yeux. Elle se rend compte que, avec une jolie perruque, un joli foulard ou, même chauve, personne ne se rend compte qu’elle est malade. C’est le déclic : elle veut aider celles et ceux qui, atteints par la maladie ou le cancer, ont l’impression de perdre une partie d’eux-mêmes, ont besoin de se rassurer ou de cacher leur maladie. Elle se forme alors aux techniques de dermopigmentation correctrice (aréoles mammaires, cicatrices, vergetures, vitiligo), au maquillage permanent (sourcils, yeux, lèvres, grains de beauté) et à la tricopigmentation (cuir chevelu, alopécie, perte de densité). Depuis, elle intervient non seulement en tant que que dermographiste auprès de plusieurs établissements de santé mais aussi en tant que spécialiste en maquillage permanent. Sa plus grande satisfaction aujourd’hui est d’avoir un métier humain et de voir ses clients retrouver le sourire après avoir corrigé ce qui les gênait.